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31/08/2018

Hermerance

Il n’y a pas d’heure précise en ces temps favorables, les jours, eux les premiers, vagabondent sans interruption d’un espace à l’autre, le matin ainsi se lève jusqu’à l’ouest le plus lointain d’un repli noirâtre de cellier exigu où les rangements fossiles, les humidités spontanées fleurissant aussitôt le vide des caves, peuvent s’offrir en chair inouïe à la pyrogravure de quelques grains jaunes et incandescents, parvenus jusque là en dansant dans la lumière, et fêter ainsi des retrouvailles élémentaires. Car ce sont les entraves qui ont été levées, toutes ces mesures contre-obsidionales pour empêcher le froid, le chaud ou l’inconnu, de la prendre, elle, Hermerance. C’est le temps des échanges et des solubilités totales, sa maison un vague hallier aux propriétés pas assez différentes pour n’être pas absorbée comme le reste, les grands arbres, un chemin de terre ou l’immobilité confuse d’une épeire diadème, dans un mouvement continu et redistribué au gré d’un souffle d’air, ses pas, elle, pour des jours entiers une démarche habitée du grand chêne, foulant le drap du chemin, d’un trait piquant le mot, nourrie pour des jours de lait d’oiseau.

 
Chronique des jours-échelle